« Vous appelez ça un monde ? Moi, j’appelle ça la ronde, et il faut tourner avec, sinon vous tombez, et vous êtes mort. »

Nick Cohn
Anarchie au Royaume-Uni

Les peintures qui vous sont présentées sont issues d’un mélange de techniques et s’élaborent en plusieurs étapes. Premièrement, une reconnaissance, in situ, pour estimer de visu les proportions, les perspectives et les angles les plus intéressants. Deuxièmement et simultanément, la prise de multiples photographies. Elles ne serviront pas à copier, ni de réelle inspiration, la visite sur place à suffit pour cela, mais à s’assurer que le tableau possédera le bon nombre d’étage, de fenêtres, d’arbres ou de grain de sable, lors des étapes suivantes.

« Vous appelez ça un monde ? Moi, j’appelle ça la ronde, et il faut tourner avec, sinon vous tombez, et vous êtes mort. »

Nick Cohn
Anarchie au Royaume-Uni

Les peintures qui vous sont présentées sont issues d’un mélange de techniques et s’élaborent en plusieurs étapes. Premièrement, une reconnaissance, in situ, pour estimer de visu les proportions, les perspectives et les angles les plus intéressants. Deuxièmement et simultanément, la prise de multiples photographies. Elles ne serviront pas à copier, ni de réelle inspiration, la visite sur place à suffit pour cela, mais à s’assurer que le tableau possédera le bon nombre d’étage, de fenêtres, d’arbres ou de grain de sable, lors des étapes suivantes.

Les peintures qui vous sont présentées sont issues d’un mélange de techniques et s’élaborent en plusieurs étapes. Premièrement, une reconnaissance, in situ, pour estimer de visu les proportions, les perspectives et les angles les plus intéressants. Deuxièmement et simultanément, la prise de multiples photographies. Elles ne serviront pas à copier, ni de réelle inspiration, la visite sur place à suffit pour cela, mais à s’assurer que le tableau possédera le bon nombre d’étage, de fenêtres, d’arbres ou de grain de sable, lors des étapes suivantes.

Ces promenades effectuées, l’artiste se cloître et esquisse, au crayon, sur du papier de pulpe de bois les contours du dessin. Ceux-ci sont d’abord flous, repris et gommés de nombreuses fois jusqu’à arriver à une version « définitive » de l’aspect général.

Ces promenades effectuées, l’artiste se cloître et esquisse, au crayon, sur du papier de pulpe de bois les contours du dessin. Ceux-ci sont d’abord flous, repris et gommés de nombreuses fois jusqu’à arriver à une version « définitive » de l’aspect général.

Ces promenades effectuées, l’artiste se cloître et esquisse, au crayon, sur du papier de pulpe de bois les contours du dessin. Ceux-ci sont d’abord flous, repris et gommés de nombreuses fois jusqu’à arriver à une version « définitive » de l’aspect général.

Une fois le croquis effectué, il est temps de passer à la table lumineuse et de racquitter l’esquisse pour l’affiner et l’encrer sur ce qui sera son support définitif. Traditionnellement, le noir est appliqué par l’artiste avec un stylo encreur Copic, arme des mangakas japonais, mais, pour ces œuvres gargantuesques, il fut décidé d’utiliser un stylo bien genevois, le simple stylo bille Caran d’Ache, que l’on trouve dans toutes les Migros. Non content d’apporter une touche locale, il octroie un encrage plus flou, moins minutieux, plus organique, qui, dans ce cas précis, permet de donner plus de vie à ces architectures si rectilignes. La table lumineuse est un procédé vieux comme le vingtième siècle, qui autorise à ne pas recomposer une œuvre au crayon sur le support définitif. S’il était impérieux d’élaborer, à nouveau les esquisses au crayon sur le papier coton, cela nécessiterait, après l’encrage, d’effacer toutes les traces de graphites et, malgré l’efficience des gommes, de salir le support. Ce qui n’est pas envisageable vu la technique utilisée pour la mise en couleur.

Une fois le croquis effectué, il est temps de passer à la table lumineuse et de racquitter l’esquisse pour l’affiner et l’encrer sur ce qui sera son support définitif. Traditionnellement, le noir est appliqué par l’artiste avec un stylo encreur Copic, arme des mangakas japonais, mais, pour ces œuvres gargantuesques, il fut décidé d’utiliser un stylo bien genevois, le simple stylo bille Caran d’Ache, que l’on trouve dans toutes les Migros. Non content d’apporter une touche locale, il octroie un encrage plus flou, moins minutieux, plus organique, qui, dans ce cas précis, permet de donner plus de vie à ces architectures si rectilignes. La table lumineuse est un procédé vieux comme le vingtième siècle, qui autorise à ne pas recomposer une œuvre au crayon sur le support définitif. S’il était impérieux d’élaborer, à nouveau les esquisses au crayon sur le papier coton, cela nécessiterait, après l’encrage, d’effacer toutes les traces de graphites et, malgré l’efficience des gommes, de salir le support. Ce qui n’est pas envisageable vu la technique utilisée pour la mise en couleur.

voilà à quoi ressemble un croquis

« Soyez un rêveur, et vous n’atteindrez jamais votre rêve; abaissez-vous à mettre les mains dans le cambouis, et, lorsque vous atteindrez votre rêve, vous réaliserez quelle pile de merde il était en premier lieu. »

Norman Spinrad
Jack Barron et l’éternité

Ne prenons pas de l’avance et revenons à l’encrage. Une table lumineuse permet de bloquer son crayonné et de superposer le papier coton qui servira à l’encrage et la mise en couleur. Il devient alors possible d’éliminer toutes les lignes superflues, pour ne garder que ce qui fera la force du dessin en repassant, sans que le crayon apparaisse, sur les traits primordiaux.

Une fois l’encrage et les ombres noires appliqués vient le temps de la mise en couleur. Celle-ci s’élabore à base de pastilles d’aquarelles. Elles sont humidifiées et les pigments extraits et mélangés avec de l’eau pour créer les nuances désirées. Si Marion Jiranek travaille avec une certaine palette de couleurs préétablie, celles étirées sur la peinture ne sont en rien prédéfinies. Chaque ton est unique, panachage de différentes pastilles et de plus ou moins de liquide. Les grandes surfaces sont appliquées en premier, en débutant par le ciel et les ombres, puis le travail s’effectue du plus foncé au plus clair. Il demeure toujours concevable d’alléger une couleur, plus difficile de l’assombrir et complètement impossible de revenir sur la moindre erreur. L’encrage et l’aquarelle ne permettent pas de seconde chance. Tout doit être parfait au premier passage, et ceci sur un tableau qui peut nécessiter plusieurs semaines de travail.

« Soyez un rêveur, et vous n’atteindrez jamais votre rêve; abaissez-vous à mettre les mains dans le cambouis, et, lorsque vous atteindrez votre rêve, vous réaliserez quelle pile de merde il était en premier lieu. »

Norman Spinrad
Jack Barron et l’éternité

Ne prenons pas de l’avance et revenons à l’encrage. Une table lumineuse permet de bloquer son crayonné et de superposer le papier coton qui servira à l’encrage et la mise en couleur. Il devient alors possible d’éliminer toutes les lignes superflues, pour ne garder que ce qui fera la force du dessin en repassant, sans que le crayon apparaisse, sur les traits primordiaux.

Une fois l’encrage et les ombres noires appliqués vient le temps de la mise en couleur. Celle-ci s’élabore à base de pastilles d’aquarelles. Elles sont humidifiées et les pigments extraits et mélangés avec de l’eau pour créer les nuances désirées. Si Marion Jiranek travaille avec une certaine palette de couleurs préétablie, celles étirées sur la peinture ne sont en rien prédéfinies. Chaque ton est unique, panachage de différentes pastilles et de plus ou moins de liquide. Les grandes surfaces sont appliquées en premier, en débutant par le ciel et les ombres, puis le travail s’effectue du plus foncé au plus clair. Il demeure toujours concevable d’alléger une couleur, plus difficile de l’assombrir et complètement impossible de revenir sur la moindre erreur. L’encrage et l’aquarelle ne permettent pas de seconde chance. Tout doit être parfait au premier passage, et ceci sur un tableau qui peut nécessiter plusieurs semaines de travail.

Une fois l’encrage et les ombres noires appliqués vient le temps de la mise en couleur. Celle-ci s’élabore à base de pastilles d’aquarelles. Elles sont humidifiées et les pigments extraits et mélangés avec de l’eau pour créer les nuances désirées. Si Marion Jiranek travaille avec une certaine palette de couleurs préétablie, celles étirées sur la peinture ne sont en rien prédéfinies. Chaque ton est unique, panachage de différentes pastilles et de plus ou moins de liquide. Les grandes surfaces sont appliquées en premier, en débutant par le ciel et les ombres, puis le travail s’effectue du plus foncé au plus clair. Il demeure toujours concevable d’alléger une couleur, plus difficile de l’assombrir et complètement impossible de revenir sur la moindre erreur. L’encrage et l’aquarelle ne permettent pas de seconde chance. Tout doit être parfait au premier passage, et ceci sur un tableau qui peut nécessiter plusieurs semaines de travail.

Et après ?

Et après ?

Une fois la couleur apposée ce n’est pas la fin de la préparation d’une œuvre. L’application de l’aquarelle gondole le papier à outrance. Il demande d’être retendu. Pour cela, il sera humidifié, par le dos, avec de nombreuses éponges, puis comprimer entre deux cartons, sur lesquels on apposera une pression constante. Marion Jiranek utilise, pour ce faire, un des pavés d’histoire de l’art, non pas pour rendre le tableau plus connaisseur, mais, car le ratio au poids par centimètre carré est plus élevé qu’une presse. Enfin, il ne reste plus que la dernière étape, la mise sous cadre et la recherche, intensive, du moindre poil qui se serait glissé entre le verre et l’œuvre. Quand vous vivez avec quatre chats et un bouvier bernois c’est une tache dantesque en soit.

Une fois la couleur apposée ce n’est pas la fin de la préparation d’une œuvre. L’application de l’aquarelle gondole le papier à outrance. Il demande d’être retendu. Pour cela, il sera humidifié, par le dos, avec de nombreuses éponges, puis comprimer entre deux cartons, sur lesquels on apposera une pression constante. Marion Jiranek utilise, pour ce faire, un des pavés d’histoire de l’art, non pas pour rendre le tableau plus connaisseur, mais, car le ratio au poids par centimètre carré est plus élevé qu’une presse. Enfin, il ne reste plus que la dernière étape, la mise sous cadre et la recherche, intensive, du moindre poil qui se serait glissé entre le verre et l’œuvre. Quand vous vivez avec quatre chats et un bouvier bernois c’est une tache dantesque en soit.