« Tous les artistes sont prêts à souffrir pour leur art. Mais, pourquoi si peu sont-ils prêt à apprendre à dessiner ?  »
Banksy
Guerre et spray

L’expression murale est aussi vieille que le monde. Les grottes de Lascaux et Pompéi en sont de fiers représentants ancestraux. Comme il se doit, nous avons prétendu, depuis les années 1980, que nous avions réinventé la roue. En un sens, pour une fois, cela est vrai. Il n’est plus seulement question d’énonciation picturale sur une surface verticale, mais de tricot urbain, de sculpture, d’autocollants ou d’installation. Les artistes font ce qu’ils doivent faire : s’exprimer. Les galeries sont fréquentées par une petite élite fortunée, les musées par une plus grande masse, moins nantie, mais socioculturellement avantagée. La rue est à tout le monde. L’asphalte est coudoyé par le jeune cadre dynamique, l’apprenti qui peine à joindre les deux bouts, le Suisse, le réfugié, l’immigré et même la gent canine qui disperse ses offrandes.

Il n’est plus question de classe ou d’éducation. L’art est visible par tous, dans des conditions supérieures à une salle d’exposition. Le recul, les lumières, rester des heures allongées à ses pieds tout en riant avec des camarades ou l’entr’apercevoir d’un coup d’œil, involontaire, s’arrêter, le détailler un peu plus, puis revenir, plus tard, avec des amis, fier d’avoir déniché quelque chose de beau.

Marion Jiranek peint de manière figurative. Le message est important, mais son aspect formel tout autant. Le passant fait halte, car il trouve le tableau plaisant. Il repart avec des questionnements. L’art ne doit pas seulement être interrogation. Il doit, simultanément, magnifier son entourage, humain compris.

« Tous les artistes sont prêts à souffrir pour leur art. Mais, pourquoi si peu sont-ils prêt à apprendre à dessiner ?  »
Banksy
Guerre et spray

L’expression murale est aussi vieille que le monde. Les grottes de Lascaux et Pompéi en sont de fiers représentants ancestraux. Comme il se doit, nous avons prétendu, depuis les années 1980, que nous avions réinventé la roue. En un sens, pour une fois, cela est vrai. Il n’est plus seulement question d’énonciation picturale sur une surface verticale, mais de tricot urbain, de sculpture, d’autocollants ou d’installation. Les artistes font ce qu’ils doivent faire : s’exprimer. Les galeries sont fréquentées par une petite élite fortunée, les musées par une plus grande masse, moins nantie, mais socioculturellement avantagée. La rue est à tout le monde. L’asphalte est coudoyé par le jeune cadre dynamique, l’apprenti qui peine à joindre les deux bouts, le Suisse, le réfugié, l’immigré et même la gent canine qui disperse ses offrandes.

l n’est plus question de classe ou d’éducation. L’art est visible par tous, dans des conditions supérieures à une salle d’exposition. Le recul, les lumières, rester des heures allongées à ses pieds tout en riant avec des camarades ou l’entr’apercevoir d’un coup d’œil, involontaire, s’arrêter, le détailler un peu plus, puis revenir, plus tard, avec des amis, fier d’avoir déniché quelque chose de beau.

Marion Jiranek peint de manière figurative. Le message est important, mais son aspect formel tout autant. Le passant fait halte, car il trouve le tableau plaisant. Il repart avec des questionnements. L’art ne doit pas seulement être interrogation. Il doit, simultanément, magnifier son entourage, humain compris.