Adam et Eve étaient dotés de deux facultés : le pouvoir de penser et l’envie de se rebeller.

Mikhaïl Bakounine

 

La littérature regorge d’empires galactiques, de mondes post-apocalyptiques ou d’anticipations dystopiques qui ferait passer le tiers-monde actuel pour un camp de vacances cinq étoiles, mais sur la notion même de post-abondance, que ce soit les films, les romans ou la bande dessinée, notre corpus chimérique fait défaut.

Comment imaginer un monde ou après avoir épuisé les ressources de notre planète nous vivrons heureux, à nouveau. La rupture avec notre mode de vie, nos possibilités matérielles, le bas coût de nos objets, tout s’oppose pour crier que nous vivrons moins biens et, corollaire actuel, que nous serons moins heureux, car nous ne pourrons pas consommer aussi aisément que maintenant.

Et pourtant…

Adam et Eve étaient dotés de deux facultés : le pouvoir de penser et l’envie de se rebeller.

Mikhaïl Bakounine

La littérature regorge d’empires galactiques, de mondes post-apocalyptiques ou d’anticipations dystopiques qui ferait passer le tiers-monde actuel pour un camp de vacances cinq étoiles, mais sur la notion même de post-abondance, que ce soit les films, les romans ou la bande dessinée, notre corpus chimérique fait défaut.

Comment imaginer un monde ou après avoir épuisé les ressources de notre planète nous vivrons heureux, à nouveau. La rupture avec notre mode de vie, nos possibilités matérielles, le bas coût de nos objets, tout s’oppose pour crier que nous vivrons moins biens et, corollaire actuel, que nous serons moins heureux, car nous ne pourrons pas consommer aussi aisément que maintenant.

Et pourtant…

L’histoire, pour celui qui ne s’arrête pas aux têtes de chapitre, regorge d’exemples similaires. C’est d’ailleurs la voie principale empruntée par les civilisations humaines. Que l’on pense au moyen-âge, pas si sombre que cela, après l’effondrement de l’Empire romain, aux cultures amérindiennes des actuels États-Unis d’Amérique, qui, à la chute de leurs royaumes centralisés, acquirent de nouvelles technologies et un style de vie plus en accord avec l’épuisement des ressources provoquées par leurs cités, les civilisations successives qui fleurirent sur les ruines de l’empire Ashanti ou l’élaboration d’une société islandaise bien plus égalitaire que le reste de l’Europe après avoir massacré leur écosystème. Bien entendu, les exemples inverses existent aussi, les habitants de l’île de Pâques, de l’Amazonie ou de certains états actuels américains n’ont jamais réussi à se relever. Toutefois, leurs nations furent intégrées à de plus grands ensembles, sans que l’on demande leur avis aux autochtones. L’exposition Euchronia ne s’intéresse pas au devenir de la notion de structure étatique, trop instable, trop aléatoire pour que les prédictions ne s’apparentent pas à un lancer de couteaux à l’aveugle.

L’histoire, pour celui qui ne s’arrête pas aux têtes de chapitre, regorge d’exemples similaires. C’est d’ailleurs la voie principale empruntée par les civilisations humaines. Que l’on pense au moyen-âge, pas si sombre que cela, après l’effondrement de l’Empire romain, aux cultures amérindiennes des actuels États-Unis d’Amérique, qui, à la chute de leurs royaumes centralisés, acquirent de nouvelles technologies et un style de vie plus en accord avec l’épuisement des ressources provoquées par leurs cités, les civilisations successives qui fleurirent sur les ruines de l’empire Ashanti ou l’élaboration d’une société islandaise bien plus égalitaire que le reste de l’Europe après avoir massacré leur écosystème. Bien entendu, les exemples inverses existent aussi, les habitants de l’île de Pâques, de l’Amazonie ou de certains états actuels américains n’ont jamais réussi à se relever. Toutefois, leurs nations furent intégrées à de plus grands ensembles, sans que l’on demande leur avis aux autochtones. L’exposition Euchronia ne s’intéresse pas au devenir de la notion de structure étatique, trop instable, trop aléatoire pour que les prédictions ne s’apparentent pas à un lancer de couteaux à l’aveugle.

L’histoire, pour celui qui ne s’arrête pas aux têtes de chapitre, regorge d’exemples similaires. C’est d’ailleurs la voie principale empruntée par les civilisations humaines. Que l’on pense au moyen-âge, pas si sombre que cela, après l’effondrement de l’Empire romain, aux cultures amérindiennes des actuels États-Unis d’Amérique, qui, à la chute de leurs royaumes centralisés, acquirent de nouvelles technologies et un style de vie plus en accord avec l’épuisement des ressources provoquées par leurs cités, les civilisations successives qui fleurirent sur les ruines de l’empire Ashanti ou l’élaboration d’une société islandaise bien plus égalitaire que le reste de l’Europe après avoir massacré leur écosystème. Bien entendu, les exemples inverses existent aussi, les habitants de l’île de Pâques, de l’Amazonie ou de certains états actuels américains n’ont jamais réussi à se relever. Toutefois, leurs nations furent intégrées à de plus grands ensembles, sans que l’on demande leur avis aux autochtones. L’exposition Euchronia ne s’intéresse pas au devenir de la notion de structure étatique, trop instable, trop aléatoire pour que les prédictions ne s’apparentent pas à un lancer de couteaux à l’aveugle.

Notre civilisation sera transfigurée par la disparation des ressources naturelles aisément extractibles. C’est une certitude, alors pourquoi avons nous si peu de richesses narratives à notre disposition pour imaginer ce futur ? L’anticipation qui vous est proposé à travers l’exposition Euchronia et un temps heureux, moins de populations, plus d’espace, plus de bonheur et le bien-être ne vend pas, sauf pour faire rêver par rapport à sa condition actuelle. Un univers paisible, sans conflits, n’est pas une toile de fond pratique pour raconter une histoire ou proposer une parabole sur un état de fait contemporain. La vague de dystopie pour jeune adulte, Hunger Games ou divergent, pour ne citer que les deux plus gros succès littéraires de ce lustre envers ce lectorat permettent d’identifier au premier coup d’œil les conflits, camps et questionnements de l’environnement, dans un univers heureux tout cela est plus confus et l’accroche n’en est que plus difficile à élaborer.

Notre civilisation sera transfigurée par la disparation des ressources naturelles aisément extractibles. C’est une certitude, alors pourquoi avons nous si peu de richesses narratives à notre disposition pour imaginer ce futur ? L’anticipation qui vous est proposé à travers l’exposition Euchronia et un temps heureux, moins de populations, plus d’espace, plus de bonheur et le bien-être ne vend pas, sauf pour faire rêver par rapport à sa condition actuelle. Un univers paisible, sans conflits, n’est pas une toile de fond pratique pour raconter une histoire ou proposer une parabole sur un état de fait contemporain. La vague de dystopie pour jeune adulte, Hunger Games ou divergent, pour ne citer que les deux plus gros succès littéraires de ce lustre envers ce lectorat permettent d’identifier au premier coup d’œil les conflits, camps et questionnements de l’environnement, dans un univers heureux tout cela est plus confus et l’accroche n’en est que plus difficile à élaborer.

Notre civilisation sera transfigurée par la disparation des ressources naturelles aisément extractibles. C’est une certitude, alors pourquoi avons nous si peu de richesses narratives à notre disposition pour imaginer ce futur ? L’anticipation qui vous est proposé à travers l’exposition Euchronia et un temps heureux, moins de populations, plus d’espace, plus de bonheur et le bien-être ne vend pas, sauf pour faire rêver par rapport à sa condition actuelle. Un univers paisible, sans conflits, n’est pas une toile de fond pratique pour raconter une histoire ou proposer une parabole sur un état de fait contemporain. La vague de dystopie pour jeune adulte, Hunger Games ou divergent, pour ne citer que les deux plus gros succès littéraires de ce lustre envers ce lectorat permettent d’identifier au premier coup d’œil les conflits, camps et questionnements de l’environnement, dans un univers heureux tout cela est plus confus et l’accroche n’en est que plus difficile à élaborer.

Les créateurs d’imaginaires ont aisément conçu ce qui arrivera dans les premières décennies qui suivront la fin des ressources quasi gratuites, que ce soit en film, Mad Max, en littérature, Jean-Marc Ligny, avec Aqua ou Exodes, Andreas Eschbach, avec en panne sèche, ou en Bande dessinée avec le scénariste Fred Duval et ses Carmen Mc Callum et Travis, mais de la culture qui se bâtira sur nos technologies nous faisons choux blancs. Soit nous retournons à une civilisation au luddisme fortement marqué, David Brin, avec son facteur, ou à une à population ne décroissant jamais, James S.A. Corey, avec leur cycle de l’Expansion ou Marko Kloos, avec sa série Frontlines, ou encore une expansion à travers les étoiles qui règle tous les problèmes liés à une unique planète et à la finitude de ses ressources, Isaac Asimov, Robert Silverberg ou Peter F. Hamilton. La fuite en avant semble la seule solution pour pallier notre atavisme de la gestion responsable de notre environnement.

Les créateurs d’imaginaires ont aisément conçu ce qui arrivera dans les premières décennies qui suivront la fin des ressources quasi gratuites, que ce soit en film, Mad Max, en littérature, Jean-Marc Ligny, avec Aqua ou Exodes, Andreas Eschbach, avec en panne sèche, ou en Bande dessinée avec le scénariste Fred Duval et ses Carmen Mc Callum et Travis, mais de la culture qui se bâtira sur nos technologies nous faisons choux blancs. Soit nous retournons à une civilisation au luddisme fortement marqué, David Brin, avec son facteur, ou à une à population ne décroissant jamais, James S.A. Corey, avec leur cycle de l’Expansion ou Marko Kloos, avec sa série Frontlines, ou encore une expansion à travers les étoiles qui règle tous les problèmes liés à une unique planète et à la finitude de ses ressources, Isaac Asimov, Robert Silverberg ou Peter F. Hamilton. La fuite en avant semble la seule solution pour pallier notre atavisme de la gestion responsable de notre environnement.

À ce jour, les rares incursions vers une euchronie sont à regarder auprès de Marion Zimmer Bradley et de son court roman, la vague montante, qui se passe sur une autre planète, de Peter F. Hamilton, bien que ce sont les aliens, qui effectuent le pas vers cette utopie. Seule Ursula Le Guin et sa vallée de l’éternel retour, se penche sérieusement sur la question, mais, encore, une fois, un deus ex machina, en la personne d’une intelligence artificielle qui régule la société humaine est nécessaire.

À ce jour, les rares incursions vers une euchronie sont à regarder auprès de Marion Zimmer Bradley et de son court roman, la vague montante, qui se passe sur une autre planète, de Peter F. Hamilton, bien que ce sont les aliens, qui effectuent le pas vers cette utopie. Seule Ursula Le Guin et sa vallée de l’éternel retour, se penche sérieusement sur la question, mais, encore, une fois, un deus ex machina, en la personne d’une intelligence artificielle qui régule la société humaine est nécessaire.

À ce jour, les rares incursions vers une euchronie sont à regarder auprès de Marion Zimmer Bradley et de son court roman, la vague montante, qui se passe sur une autre planète, de Peter F. Hamilton, bien que ce sont les aliens, qui effectuent le pas vers cette utopie. Seule Ursula Le Guin et sa vallée de l’éternel retour, se penche sérieusement sur la question, mais, encore, une fois, un deus ex machina, en la personne d’une intelligence artificielle qui régule la société humaine est nécessaire.

L’être humain n’apparaît pas comme capable de créer une collectivité stable en des temps d’absence de ressource illimitée. Nous devons nous tourner vers les philosophes pour trouver des interrogations quel seul l’homme pourra affronter avec Mack Reynolds, William Morris, Edward Bellamy ou, plus récemment Murray Bookchin. La considération semble être trop improbable, comme si notre espèce devait croître ou surmonter toutes nos attentes matérielles à travers une élévation technologique qui fera passer la magie pour un pis aller simpliste, comme chez Hannu Rajaniemi, Neal Stephenson et son âge de diamant ou Star Trek, tous grandiloquents et pourtant, j’ose croire que le futur de l’espèce humaine sera bien terre à terre, peu excitant, mais si heureux.

L’être humain n’apparaît pas comme capable de créer une collectivité stable en des temps d’absence de ressource illimitée. Nous devons nous tourner vers les philosophes pour trouver des interrogations quel seul l’homme pourra affronter avec Mack Reynolds, William Morris, Edward Bellamy ou, plus récemment Murray Bookchin. La considération semble être trop improbable, comme si notre espèce devait croître ou surmonter toutes nos attentes matérielles à travers une élévation technologique qui fera passer la magie pour un pis aller simpliste, comme chez Hannu Rajaniemi, Neal Stephenson et son âge de diamant ou Star Trek, tous grandiloquents et pourtant, j’ose croire que le futur de l’espèce humaine sera bien terre à terre, peu excitant, mais si heureux.

Un grand merci, pour cette bibliographie particulière actif à l’AMDA et dont le travail sur l’écologie sociale vaut le détour et à François Rouiller, tout aussi talentueux dessinateur et scénariste, dont le premier roman métaquine vaut le détour.

Un grand merci, pour cette bibliographie particulière actif à l’AMDA et dont le travail sur l’écologie sociale vaut le détour et à François Rouiller, tout aussi talentueux dessinateur et scénariste, dont le premier roman métaquine vaut le détour.